Le petit panda roux
Le petit panda roux vit perché sur les contreforts de l’Himalaya. Son pelage camouflage et sa petite taille font du lui un animal très discret et difficile à croiser. Il n’en resterait plus que 2500 dans le monde; il est classé en annexe I de la Convention de Washington en tant qu’espèce en voix d’extinction. Longtemps, il fut chassé pour sa fourrure dont la queue servait de panache aux chapeaux prisés en Europe. De nos jours, peu de gens ont eu la chance de l’apercevoir en milieu naturel.
En avril, juste avant la saison des pluies, Marie, Muse et moi-même sommes partis aux confins du Népal, au pied du mont Kanchenjunga pour tenter l’apercevoir. 8 semaines sur place ont été nécessaires pour avoir la chance de le rencontrer. Un séjour dans des conditions difficiles: Vent, humidité pénétrante, pluies diluviennes… Abrités dans de simples cabanes en bambous ou dans des étables lorsqu’il faisait trop froid.
4h, le réveil sonne. Tassy et Fingu sont déjà partis. Cette fois, c’est la montagne tout au fond, là, qu’on doit arpenter. Damber me prévient: de ce côté, c’est le Népal et là: c’est l’Inde. Hors de question de passer la frontière. Si un panda traverse et va en Inde, on le laisse filer. Ok? Ok.
Et rebelotte. On monte, on descend, on coupe-coupe, on se fait trancher les coudes par les feuilles de bambou, et on cherche. Enfin, ils cherchent. Je dois avouer que sans l’aide de Fingu, je ne l’aurais jamais vu - ni aucun autre d’ailleurs. Entre les lambeaux de brouillard, au croisement de deux grosses branches à la hauteur de la canopée envahie de plantes épiphytes et de lichens: une petite boule à peine visible et semblable à toutes les autres. Panda! panda! s’écrit Damber. Le premier panda sous nos yeux. Ca y est, ça bouge. Il pleut des cordes, à peine quelques jours ici et le matos photo est déjà saturée d’eau. Le viseur de l’appareil est totalement embué, en quelques secondes et à l’intérieur des optiques se forme un film opaque caractéristique des temps pourris. Les occasions de croiser l’animal seront rares, je fais quelques photos, puis le panda disparait dans cette mer aérienne de brume et de branches.
Hello
Petit séjour dans une ferme au pied du Kanchenjunga, le 4ème plus haut sommet du monde. Muse est très impressionnée par de gros monticules tout autour de la cabane.
Pour plus de brumes et d’ambiance népalaise, RDV à 17h45 sur ARTE ou sur notre site mazprod.com/blog